Qu'est-ce que le sexting ?
Le sexting désignait initialement l'échange de SMS au contenu sexuel, mais il s'étend maintenant à d'autres types de messagerie ou de médias en ligne. Justine Bastin, psychologue clinicienne et auteure d’un mémoire sur le sujet (Le Sexting chez les jeunes. Quelles réalités ?, Liège, 2020), définit le terme comme « l’envoi de messages textes, photos ou vidéos à caractère sexuellement explicite et suggestif envoyés ou reçus par le biais des nouvelles technologies.
En février 2020, l’revenge porn. Et le viol de la vie privée peut être difficile à enrayer. Lorsqu'une photo a été publiée en ligne, il est presque impossible de la supprimer partout et d'en récupérer toutes les copies.
Qu'est-ce que la sextorsion ?
Il s'agit d'un type de chantage utilisant des images compromettantes de la victime partagées sur Internet (sexting). La victime est ensuite contrainte d'avoir une relation sexuelle avec le maître changeur, de prendre part à des vidéos pornographiques ou de payer une rançon.
Ce chantage s'effectue habituellement sur Internet, car il offre à ses auteurs une forme d'anonymat, et il peut être l'oeuvre d'ex-partenaires ou d'autres personnes connues ou non de la victime. Les images peuvent avoir été obtenues dans le cadre d'une relation ou par l'intermédiaire de webcams, d'e-mails, de messages, de smartphones ou d'autres appareils.
Conseils de base au sujet du sexting
En envoyant une photo compromettante de vous-même par messagerie ou sur Internet (sexting), particulièrement si elle n'est pas cryptée, vous courez toujours le risque de perdre le contrôle de la manière et de l'endroit où cette image sera utilisée.
- Ne prenez pas ce genre de photos ou de vidéos
- Ne transmettez pas de photos ou de vidéos compromettantes, de vous-même ou de quelqu'un d'autre.
- Ne demandez pas à d'autres de vous envoyer de telles images.
Le sexting dans le Code Pénal
En France, plusieurs articles du code pénal punissent les dérivent du sexting, à savoir les articles 226-1 et 226-2 qui, respectivement, répriment le fait de fixer, d’enregistrer ou de transmettre, sans son consentement, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé, d’une part, et la conservation, la divulgation ou l’utilisation d’une image obtenue de manière illicite, d’autre part.
Ces dispositions permettent de protéger efficacement les victimes puisque des poursuites peuvent être engagées contre la personne à l'origine de la diffusion d'une image, mais également contre des personnes qui ne font que transmettre, voire détenir cette dernière.
puisqu’aussi bien la personne à l'origine de la diffusion d'une image que les personnes qui ne font que transmettre, voire détenir cette dernière, peuvent faire l’objet de poursuites.