La nouvelle enquête de Panda Security révèle comment les Européens perçoivent les questions de cybersécurité. Nous vous en parlons dans une série de 5 articles !

Avec cet article, nous inaugurons une série de 5 publications sur l’enquête concernant la cybersécurité que nous avons commandée à IO Investigación, basée à Madrid, dans le but de comprendre comment les Italiens, les Espagnols, les Français et les Allemands perçoivent la cybersécurité. 4041 personnes âgées de 18 à 65 ans ont participé à l’enquête, avec une représentation équilibrée des groupes d’âge, des sexes et des régions d’origine.

L’enquête comprend 27 questions à choix multiples portant sur cinq thèmes principaux :

  1. Réseaux sociaux et influence en ligne
  2. Domotique et intelligence artificielle
  3. Sécurité des enfants
  4. Harcèlement en ligne et violence sexiste
  5. Confidentialité des données

Dans les mois à venir, nous publierons des articles sur les résultats de ces cinq catégories, en comparant la perception des Français avec la situation réelle et en concluant par quelques conseils de sécurité spécifiques. Dans cet article, nous examinons ce que les Européens et les Français pensent des réseaux sociaux et de la persuasion en ligne. Lisez la suite !

Ce que nous avons découvert

Plus de 7 Français sur 10 sont très conscients de la quantité d’informations qu’ils partagent sur les réseaux sociaux et des risques associés.

64% des Européens interrogés se disent préoccupés par la quantité d’informations personnelles qu’ils partagent en ligne et sur les médias sociaux.

La France est le deuxième pays européen qui compte le plus grand nombre de citoyens conscients des risques liés au partage d’informations sur Internet.
Près de la moitié des Européens interrogés pensent qu’il est très probable que leurs données partagées sur les réseaux sociaux soient intégrées dans une base de données à des fins commerciales et publicitaires, sans leur autorisation (49,69 %).

Presque 42% des Français se disent plus préoccupés par la cyberintimidation en ligne que leurs voisins européens.

Pour résumer, nous pouvons dire que les Européens sont préoccupés par la manière dont leurs données personnelles sont utilisées en ligne, en particulier par les réseaux sociaux, et que beaucoup ne savent pas exactement ce que disent les sites à ce sujet.

Ce manque d’information et d’inquiétude se traduit par une méfiance accrue à l’égard des grandes plateformes, à laquelle s’ajoute la crainte des cyberattaques, des violations de données et, surtout, de l’exposition aux “fake news” et aux faux profils.

1 citoyen européen interrogé sur 5 estime que les nouvelles reçues via les chaînes WhatsApp (20,09%) sont crédibles.

La France est le pays qui accorde le plus de crédibilité aux messages WhatsApp (28,47 %), suivie par l’Allemagne (25,82 %). L’Italie (55,19 %) et l’Espagne (51,89 %) sont les pays les plus sceptiques, accordant peu de crédibilité à ce type de nouvelles.

3 Européens sur 4 estiment que les faux profils qui tentent d’influencer la société sont extrêmement répandus sur les réseaux sociaux (75,08%).

Dans une moindre mesure, la moitié des Européens admettent qu’ils ont parfois du mal à faire la différence entre les vraies et les fake news. En France, ce chiffre s’élève à 54% des personnes interrogées.

Ce que nous pouvons améliorer

En guise de préambule, disons que les Européens (en particulier les plus âgés) savent que le partage de données et l’utilisation des réseaux sociaux peuvent avoir des conséquences négatives. Le problème est plutôt qu’ils ne savent pas quels sont les risques concrets.

À la question 25 de l’enquête, nous avons montré aux participants quels étaient ces dangers et leur avons demandé dans quelle mesure ils pensaient que l’une ou l’autre de ces choses pouvait leur arriver ou s’était déjà produite.

Les trois risques perçus comme les plus susceptibles de leur arriver ou de s’être déjà produits sont les suivants :

  1. L’intégration dans des bases de données marketing
  2. Le partage des données personnelles avec des tiers et des étrangers
  3. La violation du profil

C’est là qu’il y a une marge d’amélioration : encore beaucoup de gens pensent que les problèmes de cybersécurité, en particulier ceux liés aux réseaux sociaux, affectent d’autres personnes ou de grandes entreprises, mais qu’il est peu probable qu’ils soient victimes de chantage en ligne, de revenge porn ou d’usurpation d’identité.

Cependant, le fait le plus frappant dans cette section de l’enquête est la relation des gens avec les “fake news” et les profils : la plupart des gens perçoivent le problème, admettent être tombés dans le panneau au moins une fois, mais pensent que la désinformation n’est pas en mesure de persuader les gens et d’influencer les processus sociaux tels que les élections politiques ou la formation de l’opinion publique sur des questions importantes.

Conseils de sécurité pour les réseaux sociaux et contre la désinformation

Pour conclure, nous vous donnons quelques conseils pratiques sur la manière d’utiliser les réseaux sociaux en toute sécurité et de traiter les informations en ligne :

  • Lisez la politique de confidentialité des réseaux sociaux que vous utilisez et adaptez les paramètres de confidentialité et les autorisations que vous accordez en conséquence.
  • Rendez vos profils privés et veillez à ce que seuls vos contacts puissent voir les informations et le contenu vous concernant.
  • Protégez vos comptes à l’aide d’une authentification à deux facteurs et de mots de passe complexes qui ne se répètent jamais.
  • Méfiez-vous des messages et des demandes de contact que vous recevez, dont certains peuvent être des tentatives de fraude (hameçonnage) ou le début d’une cyberattaque.
  • Signalez à la plateforme et aux autorités tout harcèlement, abus ou autre comportement illégal à votre encontre.
    Apprenez à reconnaître les faux profils et les fausses nouvelles.
  • Ne sous-estimez pas le pouvoir de persuasion de la désinformation.
  • Si une nouvelle vous laisse dans le doute, faites des recherches en ligne pour la confirmer.
  • Vérifiez la fiabilité des sources.
  • Vérifiez l’authenticité des informations avant de les partager.

Nous avons commencé cette série de cinq articles sur notre enquête sur la cybersécurité en parlant des réseaux sociaux, de la désinformation et de la manière dont les Européens se situent par rapport à ces deux grands sujets.

Nous avons constaté que de nombreuses personnes craignent encore que leurs données soient utilisées de manière contraire à l’éthique par les réseaux sociaux, mais qu’elles sous-estiment la possibilité que les risques de sécurité liés aux réseaux sociaux les affectent personnellement.

Enfin, de plus en plus de personnes sont conscientes du problème de la désinformation en ligne mais, là encore, sous-estiment la portée et l’impact des « fake news ». En tant que spécialistes de la cybersécurité, nous vous invitons à suivre notre blog pour vous informer régulièrement sur les questions de sécurité liées aux réseaux sociaux et à l’influence en ligne. Une personne bien informée est une cible beaucoup plus difficile pour les fraudeurs et les propagandistes !

Bonne navigation et bonne utilisation des réseaux sociaux !

Nouvelle étude : 50 % des Européens ne savent pas reconnaître les fake news - Panda Security