La crise sanitaire liée au Covid-19 nous a amené à repenser notre façon de vivre, de consommer et elle aura vraiment chamboulé notre façon de travailler ! Pendant le confinement, 95% des entreprises ont dû s’adapter au télétravail de force.

Cette mesure a fait le bonheur de certains et pour d’autres, leur pire cauchemar. Comment les français et les entreprises l’ont-ils vécu ?

Une enquête réalisée par Harris Interactive pour le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion nous explique qu’effectivement, tous les salariés ne peuvent pas télétravailler mais que les salariés pour qui s’était possible l’ont fait.

En effet, salariés et employeurs se sont emparés des nouvelles règles avec succès. Il y a encore quelques mois, seuls 3% des salariés pratiquaient le télétravail seulement de manière occasionnelle ! Pendant le confinement, les chiffres ont bondi, passant à 41% en France.

Le télétravail en chiffres

L’enquête menée pour le gouvernement montre que tous les actifs ne peuvent pas télétravailler.

  • 39% ont un métier qui nécessite une présence sur leur lieu de travail
  • 36% peuvent télétravailler sans aucune difficulté
  • 25% peuvent télétravailler avec difficultés

Un bilan plutôt positif :

Le télétravail a son lot de points extrêmement positifs : gain de temps dans les transports (38%), une meilleure concentration (27%) et une plus grande liberté dans la façon d’organiser sa journée de travail en fonction de ses contraintes personnelles (78%).

Lorsque les personnes interrogées parlent du premier confinement, elles évoquent souvent le fait d’avoir renoué avec leur famille et profité de moments privilégiés qui n’étaient pas arrivés depuis longtemps pour certains, trop contraints par leurs horaires de travail ou leurs temps de trajets.

Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’isolement, qui est le principal frein au télétravail n’a pas eu autant d’impact que l’on aurait pu croire chez les personnes interrogées. En effet, 76% des salariés déclarent se sentir toujours aussi « connecté » à leur équipe.

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Un bilan avec des points négatifs à améliorer

Pointés du doigts le plus souvent : le manque de matériel adapté, l’impossibilité pour certains de pouvoir aménager un espace de travail dédié et un manque cruel de formation pour utiliser les outils informatiques nécessaires au travail à distance.

Malgré cela, chacun a su s’adapter à ces nombreux désagréments.

Dans l’ensemble, 41% des personnes déclarent tout de même que le télétravail a eu un impact négatif sur leurs relations de travail (collègues, hiérarchie, clients, fournisseurs), mais par manque de recul suffisant, nous ne savons pas encore si ce point négatif est lié au climat morose de la pandémie ou vraiment au télétravail.

En toute logique, chacun vit l’expérience du télétravail différemment, en fonction de la nature de son travail, de son mode de vie et de son caractère, le tout amplifié par les inégalités face au logement.

L’étude constate aussi que le télétravail 5 jours sur 5 représente un véritable effort pour certains salariés qui souffrent de plus en plus d’isolement. 58% des personnes de l’étude souhaiteraient venir au bureau au moins 1 jour par semaine.

Les entreprises de moins en moins frileuses pour avoir recours au home office

Le passage au télétravail forcé du premier confinement a eu pour effet d’accélérer un processus timide mais déjà en cours dans de nombreuses sociétés. Pour celles qui ne l’avaient pas mis en place avant la pandémie, un besoin urgent de se réinventer s’est vite imposé comme la seule façon de survivre.

Elles ont dû faire face à de nouvelles problématiques comme continuer de produire tout en développant de nouvelles pratiques bienveillantes à distance pour les salariés.

Les managers, en première ligne pour créer cette nouvelle organisation de leurs équipes, ont dû repenser toute la chaîne de production en fonction des situations et possibilités de chacun des membres de leurs équipes.

Quel est l’avenir du télétravail ?

Avec l’arrivée prochaines des vaccins et les campagnes de vaccinations durant les mois à venir, nous voyons enfin le bout de la pandémie, et les entreprises pourront finalement se projeter vers un avenir moins incertain. Le télétravail a bouleversé les façons de travailler, et il sera difficile pour tous de revenir en arrière.

En effet, les entreprises ayant su répondre aux attentes et aux besoins en home office, les salariés sont une grande majorité à vouloir prolonger ce mode de travail. Et il va être de plus en plus difficile pour elles de refuser ce droit à leurs salariés au moins un jour par semaine, qui ne rêvent plus du tout de retourner dans leur open-space bondé et bruyant.

Dans les mois à venir, nul doute que les entreprises et les organisations vont avoir à réfléchir sur l’organisation du travail en général.

Déjà, les personnes à la recherche d’un nouvel emploi mettent la possibilité de travailler à la maison en tête de liste des critères d’embauche. Les entreprises vont devoir s’adapter, se montrer ouverte et innovantes si elles veulent attirer de nouveaux talents et conserver leurs salariés.

A plus grande échelle, si le home office entre dans les normes et se généralise, les entreprises pourront revoir leurs besoins en termes de locaux : si les employés sont davantage chez eux, les entreprises réduiront considérablement leurs coûts en louant des espaces plus petits… tout le monde y gagne, la planète aussi !