Dans les pays de l’Union Européenne, de plus en plus d’applications de recherche de contact pour lutter contre la pandémie de coronavirus voient le jour. Mais le rôle d’Apple dans la mise en place de ces applis pose un problème croissant aux pays de l’UE, comme le souligne le Royaume-Uni, dont l’application NHSx est parquée en faveur d’un modèle différent recommandé par Apple et Google.

En effet, c’est Apple qui dicte aux gouvernements les niveaux de confidentialité que leurs applications de recherche de contacts doivent respecter.

Si elles ne répondent pas aux exigences d’Apple, elles ne peuvent en aucun cas accéder à Bluetooth en arrière-plan sur les téléphones des utilisateurs, ce qui est justement LE mode de fonctionnement de ce type d’applis.

Pourquoi Apple applique ces restrictions ?

Les applications de recherche de contacts ont pour but d’empêcher la propagation du virus en surveillant avec qui une personne entre en contact. Si un des contacts de l’utilisateur est susceptible d’être infecté, une alarme se déclenche en indiquant à l’utilisateur de s’isoler et de se faire tester.

Dans le cas du Royaume-Uni, leur application a consisté à conserver les données – à savoir qui est infecté – dans une base de données centrale. Le hic, c’est que ce type de comportement est contraire aux restrictions de confidentialité d’Apple.

Résultat, au Royaume-Uni, les restrictions d’Apple signifient que l’application ne peut reconnaître qu’environ 4% des iPhones dans certaines circonstances en empêchant les utilisateurs d’installer des applications si elles ne viennent pas de l’App Store.

Google, en revanche, a négocié avec les pays de l’UE un aménagement de ses restrictions. De ce fait, l’application reconnaît les utilisateurs environ 75% du temps.

La raison de ces restrictions ?

La protection de la confidentialité des utilisateurs. Et en effet, les défenseurs de la vie privée sont plutôt en accord avec les modèles d’Apple et Google car la confidentialité est absolument essentielle à la confiance des utilisateurs dans ce type d’applications.

Reste à savoir où tracer la ligne à ne pas dépasser.

Et en France ?

La France, elle aussi, s’est heurtée aux restrictions qu’Apple lui a imposées. Elle a finalement pu lancer son application en juin, avec un modèle qui détruit toutes les données au bout de 14 jours. L’application StopCovid n’a pas non plus accès au système bluetooth d’arrière-plan d’Apple. Nous verrons son efficacité avec davantage de recul.

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