En 2025, deux procès antitrust historiques se déroulent à Washington D.C. et pourraient profondément bouleverser l’avenir du web : FTC v. Meta et US v. Google

Pourquoi ces affaires changent-elles la donne ?

Ces procédures opposent les autorités américaines aux géants de la tech, accusés de pratiques anticoncurrentielles.

Mais qui est qui dans cette affaire ?

  • La FTC (Federal Trade Commission) est l’agence américaine chargée de protéger les consommateurs et de faire respecter les lois sur la concurrence.
  • Meta est la maison mère de Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger.
  • US v. Google signifie que le gouvernement des États-Unis (US) poursuit Google, le moteur de recherche dominant et propriétaire de nombreux services comme Chrome, Android et YouTube.

Ces procès visent à déterminer si Meta et Google ont illégalement étouffé la concurrence pour conserver leur position ultra-dominante. 

En jeu : l’avenir des réseaux sociaux, de la publicité en ligne… et de votre navigation quotidienne sur internet.

À la loupe : les acteurs et enjeux

Affaire Accusé · Marché visé Allégations principales Juges en charge
FTC v. Meta Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram) Acquisition anti‑concurrentielle d’Instagram & WhatsApp → monopole ? James E. Boasberg
US v. Google Google (Search, Chrome, Ads) Monopole illégal dans la recherche, navigateur, et adtech Amit Mehta

Ce qu’on retient de chaque procès

FTC v. Meta – Avril–Mai 2025

  • Le procès a débuté le 14 avril 2025, avec la comparution de Mark Zuckerberg
  • L’accusation : Meta aurait volontairement racheté Instagram et WhatsApp pour neutraliser des concurrents potentiels, consolidant ainsi une position dominante sur le marché des réseaux sociaux. 
  • Après deux rejets de plainte, le procès est validé en avril 2024 et lancé début 2025. 

US v. Google – Deux procès différents

  • Mars–août 2024 (Search) : Reconnu «coupable de pratiques monopolistiques» dans la recherche, à travers accords avec Apple, Android… 
  • Septembre 2024–avril 2025 (Adtech) : Le juge Brinkema statue en avril 2025 que Google monopolise les serveurs et échanges de pub, au mépris de la concurrence
  • Quelles sanctions possibles ? Google pourrait être contraint de se séparer de certaines activités clés, comme son moteur de recherche, son navigateur Chrome ou encore Android, pour rétablir une concurrence plus équitable.

Impacts potentiels pour les géants de la tech et l’innovation

Ces procès rappellent l’époque du cas Microsoft en 1998 – première grande bataille antitrust contre un géant de la tech. 

Aujourd’hui :

Dans le cas de Meta, la justice pourrait obliger l’entreprise à revendre Instagram et WhatsApp, afin de rétablir une concurrence plus équilibrée sur le marché des réseaux sociaux.

Pour Google, les autorités envisagent plusieurs mesures, comme la séparation de Chrome (le navigateur) d’autres services de l’entreprise, ou l’obligation de partager certaines données liées à la recherche avec des acteurs concurrents.

Ces procès marquent un tournant historique : les pouvoirs publics américains, soutenus à la fois par les partis républicain et démocrate, montrent qu’ils sont désormais déterminés à reprendre le contrôle sur les grandes plateformes numériques.

Ce que ces procès antitrust disent de l’avenir du numérique

  • Renforcement démocratique : les autorités veulent limiter le pouvoir démesuré de certaines entreprises sur nos usages numériques.
  • Plus de concurrence : forcer le désengagement de certains monopoles pourrait rééquilibrer le marché.
  • Place à l’innovation : des concurrents comme OpenAI ou TikTok pourraient enfin évoluer sans être freinés.
  • Encadrement légal : ces procès illustrent la volonté des États de mieux réguler le secteur technologique.

En résumé, ce que ça change

Les procès FTC v. Meta et US v. Google pourraient bien rebattre les cartes de l’économie du numérique :

  • Meta risque de se scinder.
  • Google pourrait perdre l’exclusivité de Chrome et partager ses actifs.
  • Les jugements, attendus dans les mois à venir, préparent une ère de tech plus régulée, offrant de l’air aux innovateurs et limitant les empires du numérique.

Et maintenant, que va-t-il se passer ?

Les décisions finales des tribunaux sont attendues d’ici fin 2025 ou courant 2026. Elles pourraient avoir des conséquences majeures sur le fonctionnement des grandes plateformes numériques.

Voici ce qu’il faudra surveiller de près :

  • Des démantèlements imposés : Meta ou Google pourraient être contraints de revendre certains de leurs services phares.
  • Une régulation renforcée des géants du numérique (GAFA) : de nouvelles règles pourraient limiter leur pouvoir sur le marché.
  • L’arrivée de nouveaux acteurs : un marché plus ouvert pourrait favoriser l’émergence de concurrents plus innovants ou plus éthiques.

L’issue de ces procès antitrust dessinera peut-être le web de demain : plus équilibré, plus transparent, et moins dominé par quelques géants.