L’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des ados : ce qu’il faut savoir

Les adolescents passent des heures sur TikTok, Instagram ou Snapchat. Mais aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les adultes qui s’inquiètent des effets négatifs des réseaux sociaux : les jeunes eux-mêmes commencent à se poser des questions. Une étude récente menée aux États-Unis révèle une prise de conscience croissante chez les ados quant à l’influence de ces plateformes sur leur bien-être mental. Dans cet article, nous faisons le point sur ces nouvelles données, les inquiétudes exprimées par les jeunes, et ce qu’on peut faire pour les aider à mieux gérer leur usage des réseaux.

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Ce qu’il faut retenir

  • Près de la moitié des adolescents américains pensent que les réseaux sociaux ont un effet négatif sur les gens de leur âge.
  • Le stress, l’anxiété et les problèmes d’image corporelle sont les principales préoccupations.
  • Les jeunes commencent à s’autoréguler, mais la plupart continuent à utiliser les réseaux quotidiennement.
  • Les parents, les éducateurs et les entreprises tech ont un rôle clé à jouer pour accompagner ces évolutions.

Pourquoi les adolescents sont-ils de plus en plus méfiants face aux réseaux sociaux ?

De plus en plus d’adolescents pensent que les réseaux sociaux nuisent à leur santé mentale.

Une étude publiée en mai 2025 par Common Sense Media montre que 47 % des adolescents estiment désormais que les réseaux ont un impact négatif sur les gens de leur âge. C’est une forte hausse par rapport à 2012, où ce chiffre n’était que de 31 %. Cette tendance semble s’expliquer par une plus grande exposition aux conséquences concrètes : anxiété sociale, pression sur l’apparence physique, sentiment d’exclusion, etc.

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Les effets les plus souvent évoqués par les ados :

  • La pression à toujours paraître parfait.e sur les photos
  • Le stress lié au nombre de likes ou de vues
  • Le harcèlement en ligne ou le cyberbullying
  • Le sentiment d’addiction et de perte de contrôle
  • La peur de manquer quelque chose (FOMO)

Malgré tout, seuls 2 % des ados interrogés pensent que les réseaux sociaux sont « très » bénéfiques, et 32 % les considèrent comme « plutôt » bénéfiques. Cette ambivalence montre bien la complexité de la relation qu’ils entretiennent avec ces outils.

Comment les ados s’adaptent-ils à cette prise de conscience ?

De nombreux jeunes essaient de se protéger… sans pour autant décrocher complètement.

Certains adolescents mettent en place des limites : temps d’écran réduit, désactivation des notifications, pauses régulières. Ils parlent plus librement de leurs difficultés liées aux réseaux sociaux, ce qui marque un changement culturel notable.

Mais dans la réalité, l’usage reste intense : 84 % des ados utilisent les réseaux tous les jours, et 46 % s’y connectent « presque constamment ». Cette dépendance, souvent ancrée dans les dynamiques sociales de leur groupe d’âge, reste difficile à briser.

Que peuvent faire les adultes pour accompagner les jeunes ?

Il est crucial d’ouvrir le dialogue sans culpabiliser.

Plutôt que d’interdire ou de diaboliser, les parents et les enseignants peuvent :

  • Encourager des discussions honnêtes sur les effets des réseaux
  • Montrer l’exemple en adoptant eux-mêmes une utilisation saine
  • Proposer des alternatives positives (activités hors ligne, moments en famille)
  • Utiliser des outils de gestion du temps d’écran ensemble

Les plateformes, de leur côté, doivent aussi prendre leurs responsabilités en intégrant plus de transparence, des réglages par défaut protecteurs, et des fonctionnalités de déconnexion.

En résumé, nous avons affaire à une génération plus consciente… mais encore vulnérable

La génération Z est peut-être la première à grandir avec une conscience aiguë des effets néfastes des réseaux sociaux. Cette prise de recul est une opportunité unique pour repenser notre rapport au numérique. En tant qu’adultes, nous avons un rôle à jouer pour soutenir cette évolution vers un usage plus sain, plus réfléchi, et surtout plus humain des plateformes sociales.