Les appareils intelligents et connectés sont omniprésents dans nos vies. Des assistances numériques telles qu’Alexa, Google Assistant et Siri regardent et écoutent tout ce qui se passe dans nos maisons, et des produits comme Furbos regardent et écoutent même nos animaux de compagnie. Les systèmes de maison intelligente ajoutent de la valeur et nous facilitent la vie en automatisant nos lumières, la température ambiante, les serrures de nos portes et plus encore. Nous avons même des systèmes de réalité virtuelle (VR) qui cartographient en 3D nos pièces avec des caméras spécialisées et nécessitent un compte sur un réseau social pour fonctionner. Enfin, beaucoup d’entre nous ont adopté des dispositifs portables qui suivent et détectent vos paramètres de santé, tels que la fréquence à laquelle nous nous déplaçons, notre rythme cardiaque, notre électrocardiogramme et même maintenant notre taux d’oxygène dans le sang. Ajoutez à cela le Machine Learning (ML) que les entreprises de technologie utilisent pour corréler les Big Data des utilisateurs, et il est clair que les entreprises en savent plus sur notre vie privée que nos amis les plus proches. Certaines de ces entreprises peuvent même comprendre notre psychologie et nos comportements plus que nous-mêmes.

Bien que toutes ces technologies soient certainement très utiles et bénéfiques, la société commence à se rendre compte qu’il n’est pas sain de donner aux entreprises autant d’informations sur nos vies. Pire encore, nous commençons également à apprendre que les algorithmes de cartographie de données que les entreprises technologiques utilisent pour nous catégoriser, et pour quantifier et analyser nos actions, peuvent avoir des conséquences inattendues sur l’ensemble de la société. C’est pourquoi nous pensons que les utilisateurs vont enfin se révolter et obliger les fournisseurs à prendre plus au sérieux la confidentialité des appareils connectés (IoT) domestiques et grand public en 2021. Attendez-vous à voir le marché commencer à sévir contre les appareils IoT qui collectent des données personnelles, et faire pression sur les représentants pour réglementer les capacités de ces appareils afin de protéger la confidentialité des utilisateurs.

Et cela a déjà commencé : la défiance des consommateurs envers les marques qui porteraient atteinte à leur vie privée n’a jamais été aussi forte, et la loi sur le RGPD leur donne des armes conséquentes pour se défendre.

Selon plusieurs études, 32% des français interrogés font moins confiance aux entreprises qu’auparavant en ce qui concerne la sécurité de leurs données personnelles, et un tiers d’entre eux a déjà demandé à une organisation de cesser de leur envoyer SMS ou emails de pub, et la moitié a exercé son droit prévu par le RGPD, comme le droit d’accès, le droit à l’oubli ou la portabilité.

Les français sont si méfiants que seulement 6% d’entre eux sauvegardent leurs données sur un cloud alors que 36% préfèrent un disque dur externe.

Selon un autre sondage, 8 français sur 10 seraient prêts à boycotter une marque, une entreprise ou un service peu respectueux du RGPD.

Au niveau européen, les chiffres indiquant que 57% des consommateurs n’hésiteront pas à agir contre une entreprise s’ils apprenaient qu’elle ne protège pas correctement leurs données personnelles : 71% d’entre eux réduiraient leurs dépenses, 71% ne seraient plus clients et 73% inciteraient leurs proches à faire de même.

Il y a fort à parier que nous allons très vite voir apparaître cette année les actions en justice groupées.

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