Pharos est un dispositif mis en place en 2009 par le ministère de l’intérieur qui signifie « Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements ».

Cette plateforme, à disposition des internautes, vise à faciliter les signalements de contenus illicites rencontrés sur le web, comme la pédophilie, la corruption de mineur, l’incitation à la haine raciale, la provocation à la discrimination, les menaces en tout genre ou les incitations à la violence, les trafics illicites, la mise en danger des personnes mais aussi les escroqueries et arnaques financières.

Pharos ne s’intéresse pas seulement aux contenus de ce type publiés sur les réseaux sociaux. Cela concerne tous les contenus mis en ligne, qu’ils soient publiés sur un site, un blog, un forum, un chat…

Comment fonctionne Pharos ?

Si un internaute découvre un contenu illicite et qu’il veut le signaler, il a la possibilité de se rendre sur la plateforme Pharos : https://www.internet-signalement.gouv.fr. En quelques clics, il signale aux autorités la date, le type d’infraction, le site sur lequel il l’a vu et ajoute le lien.

Sur Pharos, tous les signalements sont ensuite analysés par une équipe chevronnée de gendarmes et de policiers qui dépendent de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, qui dépend lui-même de la direction centrale de la police judiciaire.

Les agents vérifient ensuite si les contenus sont effectivement illicites. Si c’est le cas, ils alertent alors les services compétents qui se chargeront d’enquêter : police nationale, gendarmerie nationale, douanes, direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, etc. en lien direct avec Facebook ou Twitter, elle demande régulièrement à ce que des contenus pédopornographiques ou faisant l’apologie du terrorisme soient retirés.

Depuis sa création en 2009, presque 1 600 000 signalements ont été traités par Pharos. En moyenne, 4395 signalements sont traités par semaine, dont 57% concerne des escroqueries, 11,2% des atteintes aux mineurs et 7,7% des discriminations.