Clubhouse est la nouvelle appli qui cartonne : elle a comptabilisé près de 5 millions de téléchargements rien que sur les deux premières semaines de février !

Pourtant, c’est une appli assez confidentielle : elle n’est disponible que sur l’App Store (pour info, seul 25% de la population française détient un IPhone, contre 75% d’appareils Android), et on ne peut y accéder qu’en se faisant inviter par un utilisateur déjà inscrit.

Cette appli est beaucoup utilisée par des entrepreneurs pour travailler et les utilisateurs y inscrivent leur vraie identité, chaque compte est lié à un numéro de téléphone.

Avec sa popularité croissante et soudaine, on a vu apparaître récemment des défauts à cette application, notamment du côté de la sécurité des données des utilisateurs.

3 défauts majeurs sont reprochés à Clubhouse :

  • La polémique des serveurs chinois

Pour le traitement de son flux audio, Clubhouse utilise les services d’Agora qui transite, entre autres, par des serveurs chinois.Le problème, c’est que les dirigeants de cette entreprise ne cachent pas leur volonté de se plier aux lois chinoises qui permettent au gouvernement d’accéder aux flux dans le cadre d’enquêtes criminelles.

D’où les grosses craintes d’espionnage chinois de la part du gouvernement américain, qui pourrait être amené à penser que la Chine pourrait abuser des lois pour accéder aux discussions des personnes utilisant l’application.

Souvenez-vous, la même polémique était née pour TikTok, qui avait du coup décidé de séparer ses activités chinoises et occidentales. Pour Clubhouse, le gouvernement chinois a banni Clubhouse avant même qu’elle ne soit proposée sur l’App Store local.

  • Des miroirs de l’application pullulent

Plusieurs développeurs ont créé des miroirs de l’application qui – dit-on – permettent à certaines personnes non inscrites de suivre quand même certaines discussions sur l’appli. Et c’est un gros problème car en théorie, les participants d’une conversation doivent savoir qui peut les entendre, mais avec ces apps de rediffusion miroir, n’importe qui peut suivre ce qui se dit et encore pire : enregistrer ces conversations à leur insu !

Alors évidemment, Clubhouse a condamné cette pratique en bannissant le compte du développeur le plus populaire de ces miroirs, mais cela montre tout de même un manque de protection de ses utilisateurs. Pour rappel, même des contenus affichés comme publics doivent disposer d’un niveau de protection minimum.

  • Les flux audio peuvent être récupérés

Selon certaines personnes, il est tout à fait possible sur Clubhouse d’écouter une conférence sans que son compte soit affiché. On appelle ça une écoute « fantôme ».

Comment font ces gens ? Il leur suffit simplement de récupérer le flux audio sur Agora avant même qu’il ne passe par les serveurs de Clubhouse. Ce qui, en théorie, ne devrait pas être possible.

En attendant que Clubhouse mette tout en œuvre pour régler ces problèmes de sécurité, ayez conscience, si vous l’utilisez, qu’il existe un risque que vos propos soient enregistrés.

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